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Sorties littéraires 2025
Violaine Lison avec les carnets de tranchée de Léonce Delaunoy
Domaine francophone
Parution le 17 octobre 2025 – Éditions Esperluète
L’enquête menée par Violaine Lison lui a permis de récolter de nombreux objets : carnets, boutons, lettres, mouchoir, éphémérides, témoins de la vie de Léonce Delaunoy, mobilisé comme brancardier lors de la Première Guerre mondiale. Ces objets ont été photographiés et intégrés au texte.
Lorsque Violaine Lison reçoit en dépôt les carnets de Léonce Delaunoy, elle est frappée par la beauté et la force de l’écriture de ce jeune homme mobilisé comme brancardier lors de la Première Guerre mondiale. Malgré les horreurs de la guerre, Léonce reste proche de la nature – décrivant comme personne les paysages, l’Yser, les oiseaux – mais aussi de ses idéaux d’amitié. Le récit de la « guerre de Léonce » se déploie sous les yeux de Violaine. Pourtant, très vite elle sent que « quelque chose » ne va pas. Des manques apparaissent. Des incohérences. S’agit-il d’un faux, d’une retranscription ? Une forme d’enquête historique et littéraire commence… Lorsque l’autrice retrouve les carnets originaux, elle comprend que le journal de Léonce a été recopié par Paul, un ami très proche de Léonce. Mais la retranscription est lacunaire. Les parties censurées parlent de l’absurdité de la guerre, du désespoir, de l’envie de mourir, mais aussi d’une amitié amoureuse pour Herman, troisième personnage de cette histoire. Quel intérêt avait cette censure ? Faire de Léonce un héros ? Gommer l’amour porté à un autre homme ? Violaine ne tranche ni ne juge, elle tisse son récit entre les carnets, approche la vie de Léonce tout en racontant sa propre quête. Lequel de nous portera l’autre ? est un récit polyphonique, où les voix de Léonce et de Violaine s’entremêlent, se répondent et se questionnent. Cent ans les séparent, pourtant le texte de Léonce Delaunoy résonne avec une modernité frappante. Et c’est tout l’art de Violaine Lison que de nous ancrer dans le réel tout en laissant une place à l’inattendu des mots. Il en naît une rencontre rare et précieuse.
Violaine Lison vit à Tournai. Elle a étudié la philologie romane à Namur puis à Louvain-La-Neuve. Enseignante, elle aime transmettre à ses élèves sa passion des lettres et de l’art. Elle réalise des lectures poétiques dans des hôpitaux à Tournai et Paris. Au cœur de ces vibrantes rencontres, la réparation par les mots. La forêt, la mémoire, l’inattendu sont ses compagnons de marche. Avec eux, elle se crée et se creuse une langue où habiter. Aux éditions Esperluète, elle publie Ce soir, on dort dans les arbres (2021, avec des dessins de Valérie Rouillier) Vous étiez ma maison (2022, avec des dessins de Manon Gignoux).