Marie Hapax

Domaine Français
Parution le 23 janvier 2026 – Éditions Intervalles

PREMIER ROMAN

Longtemps Marie a cru faire partie d’une famille soudée et aimante. Pourtant, à l’âge adulte, une sensation de malaise persiste. Débute alors un parcours initiatique truculent, mêlant travail d’analyse et thérapies alternatives, révélant peu à peu les mécanismes d’un traumatisme enfoui.

 Comment dénoncer ce qui échappe aux mots ? Comment reconnaître la gravité là où la société ne voit qu’un détail ? Marie a grandi dans un foyer instable, ballotée entre une belle-mère maltraitante, une mère possessive jusqu’à l’excès et des grands-parents qui enveniment la situation. La petite fille se sentait laide, sale, indigne d’amour. Les mots cruels des adultes déguisés en humour, leurs regards et gestes déplacés contribuaient à brouiller la frontière entre le baroque et l’inadmissible. La nudité constante, les jeux douteux, les phrases à double sens : tout participait à l’instauration d’un trouble, difficile à caractériser alors pour une enfant. Adulte, elle quitte la maison familiale pour Paris où elle rencontre Aliocha. Le soutien et la tendresse de ce dernier lui permettent d’interroger ses liens et de prendre ses distances, notamment vis-à-vis de sa mère qui la maintient dans une relation d’emprise. En effet, depuis la naissance de ses deux filles, de nouvelles peurs émergent, et Marie craint de reproduire certains schémas qu’elle avait tant voulu fuir.

À l’écoute d’un podcast, un souvenir enfoui resurgit. Entre culpabilité et instinct de protection, Marie hésite. Pour se reconstruire et surtout, protéger ses enfants, faut-il couper les ponts, même si cela signifie renoncer à l’amour d’une partie de son entourage ? En opérant la radiographie d’une famille où s’enracinent des blessures intergénérationnelles et des silences tenaces, Marie Hapax signe un livre nécessaire. Un roman coup de poing qui détaille sans détours, avec humour et malice, un sujet de société encore peu abordé : la mécanique insidieuse d’un climat incestuel et son implacable transmission à travers la cellule familiale.