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Sorties littéraires 2025

Adrienne Rich

Domaine Étranger
Traduit de l’américain par Shira Abramovich et Lenaïg Cariou
Parution le 15 janvier 2025 – L’Arche Editeur, Collection bilingue « Des écrits pour la parole »

La poétesse américaine iconique aux 800 000 livres vendus à travers le monde rejoint le catalogue de L’Arche.

«Le Rêve d’un langage commun explore les contours du cœur et de l’esprit d’une femme, dans un langage universel – un langage dont la simplicité, le rire, les questions et la noblesse résonnent pour chacune. Personne n’écrit des vers meilleurs ou plus nécessaires. » Boston Globe

Adrienne Rich naît le 16 mai 1929, à Baltimore, dans le Maryland et s’intéresse très jeune à la poésie. Son premier recueil A Change of World paraît en 1951, remarqué et soutenu par le poète W. H. Auden, alors qu’elle est toujours étudiante à l’université d’Harvard. Adrienne Rich obtient une bourse de la fondation Guggenheim pour étudier à Oxford mais abandonnera finalement ce programme universitaire pour parcourir l’Italie… Elle épouse à son retour l’économiste Alfred Conrad et aura avec lui trois enfants. En 1963 est publié son troisième recueil Snapshots of a Daughter-in-Law, le premier qui s’intéresse à la question de l’identité féminine et souligne les pressions et tensions existant dans la vie de femme et mère dans les années 1950 et 1960. C’est le début d’une œuvre féministe révolutionnaire qui marquera profondément la poésie américaine. En 1966, elle s’installe à New York où elle enseigne à l’université Columbia et se passionne pour James Baldwin comme pour Simone de Beauvoir. Elle s’engage contre la guerre au Vietnam, écrit et milite activement pour la justice sociale, la défense des droits civiques et les droits des femmes, devenant, aux côtés d’Audre Lorde, Susan Sontag ou Gloria Steinem, une personnalité publique d’avant-garde. À partir de 1976, alors qu’elle partage sa vie avec l’écrivaine et éditrice jamaïco-américaine Michelle Cliff, elle s’engage activement dans les mouvements gays et lesbiens. Poétesse, activiste, essayiste et enseignante, elle a reçu de nombreuses récompenses, des bourses Guggenheim et MacArthur jusqu’au Griffin Poetry Prize qui récompense l’ensemble de son œuvre en 2010. En 1974, elle reçoit le National Book Award qu’elle accepte à condition de le partager avec Audre Lorde et Alice Walker, « au nom de toutes les femmes ». Elle refusera en revanche en 1997 la National Medal for the Arts , manifestant ainsi sa colère face au « déclin de la démocratie aux États-Unis ». Elle écrira dans sa lettre de renonciation à cette distinction : « Le véritable sens de l’art, comme je l’entends, est incompatible avec la politique cynique de l’administration Clinton. » L’art, continue-t-elle, « ne veut rien dire s’il ne sert qu’à décorer la table du pouvoir qui le tient en otage. » Adrienne Rich meurt à Santa Cruz, aux États-Unis, le 27 mars 2012. Son œuvre, qui compte plus de trente-cinq recueils et essais, n’a à ce jour été que peu traduite en France malgré son succès dans le reste du monde.