Camille Corcéjoli

Domaine Français
PREMIER ROMAN
Parution le 22 août 2025 – Éditions La Contre Allée, Collection « La Sentinelle »

Ma transition est un être tentaculaire qui se dérobe dès qu’on essaie de l’expliquer. Ce n’est pas « une volonté de changer de camp », comme me l’a suggéré un jour un psy sans imagination ni subtilité. Transitionner va bien au-delà des catégories binaires. C’est une mue des mots, des corps, des genres, des relations, du désir, des possibles…          Camille Corcéjoli

Alex embarque pour les États-Unis avec Louise, Djo et Harli – ses amis de toujours –, dans un road trip aussi gai qu’émouvant et mouvementé. Un voyage durant lequel Alex va se défaire de ses seins.

L’histoire de la transition d’Alex est à l’image des parcours de vie, rarement linéaires et naturellement plus complexes qu’il n’y paraît. La double narration dynamique à l’œuvre au sein de Transatlantique nous invite ainsi à partager ce qui fera le quotidien du voyage d’Alex et de ses amis, à travers des dialogues particulièrement enlevés, tout en nous propulsant dans des scènes du passé où l’humour et l’inattendu résistent à la réalité de la violence transphobe.

À la croisée de ces deux fils narratifs, qui se soutiennent et s’épaulent, de brèves formes d’échappées poétiques offrent de possibles chemins de traverse à cette histoire, comme des respirations où, là encore, la tendresse prime.

« Quand je dis que je suis trans, c’est pour partager une information sur moi. Mais souvent ça tombe à côté. Je crois donner une information, mais l’imaginaire des autres saute directement sur le reportage France culture qu’ils ont écouté, la série télé ou la personne trans dont ils ont entendu parler. Et alors d’un coup, sans crier gare, alors que je pensais confier une information personnelle, je deviens LE reportage France culture. Ces personnes, ce sont des gens de passage dans ma vie – comme la pharmacienne ou la conseillère MGEN – mais aussi des gens qui restent – ma médecin, des collègues, des ami∙es d’ami∙es. Des gens que j’apprécie souvent, des personnes de bonne volonté mais des personnes qui ne comprennent pas grand-chose à ma transition. Alors j’ai commencé à leur écrire, à leur raconter. »       Camille Corcéjoli