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Sorties littéraires 2023

Alice Ceresa

Domaine Étranger
Traduit de l’italien par Adrien Pasquali, révisé par Renato Weber
Parution le 20 janvier 2023 – Éditions La Baconnière

La redécouverte de la grande autrice suisse d’origine tessinoise, Alice Ceresa.

Avec un regard désenchanté mais d’une précision chirurgicale implacable, et maniant une ironie savamment dissimulée, Alice Ceresa dresse le portrait intimiste d’une famille ordinaire, pour mettre au jour la structure profonde de la famille patriarcale et l’aliénation qui, inexorablement en découle. Le livre nous off­re la description analytique des rapports entre chaque composant de ce corps domestique – un père, une mère et deux sœurs –, du jeu des forces, des tensions et des résistances qui les agrègent, dans le quotidien partagé au fil du passage des années, de l’enfance à l’âge adulte. Alice Ceresa publie Bambine (Einaudi, 1990, Prix Schiller) près d’un quart de siècle après La fille prodigue (1967) et clôt ainsi sa trilogie consacrée à « la vie féminine ». L’écrivain Manganelli dira très justement que, dans Bambine, « il n’y a pas de dialogue ni de monologue, mais plutôt un chuchotement hypnagogique, un murmure un peu malicieux, un peu malfaisant – oh, légèrement malfaisant – comme font les enfants ». C’est avec la traduction de ce deuxième livre en français et en allemand, que l’auteure se fait enfin connaître dans son pays natal et, plus largement, dans l’espace francophone et germanophone.

Alice Ceresa (Bâle, 1923 – Rome, 2001) est une écrivaine suisse d’origine tessinoise. Après des études à Bâle et à Bellinzone, elle s’installe à Zurich et collabore à des revues littéraires. Dès 1950 elle vit à Rome où elle travaille comme journaliste, consultante éditoriale et traductrice. Elle publie en 1967 La Figlia prodiga qui remporte le prix Viareggio puis La morte del padre (1979) et Bambine (1990). Ses écrits explorent principalement « la vie au féminin » et les dynamiques familiales.

Adrien Pasquali est né en 1958 à Bagnes, dans une famille d’origine italienne. Le motif de l’émigration marquera durablement son œuvre littéraire. Il a fait ses études à Fribourg et à Paris, avant d’enseigner la littérature romande à l’université de Genève. Il a vécu entre la Suisse, l’Italie et Paris. Lauréat du Prix Schiller en 1987 et du prix Lipp en 1994, il a publié des romans, des récits et des essais sur Ramuz, Gustave Roud et Nicolas Bouvier. Il a notamment traduit de l’italien Giovanni Orelli et Alice Ceresa. Adrien Pasquali se donne la mort en 1999 à Paris.