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Sorties littéraires 2023

Daniel de Roulet

Domaine Francophone
Parution le 18 août 2023 – Éditions Héros-Limite

Depuis 1792, le bonnet rouge est le symbole de la République française. Il rappelle celui, phrygien, des esclaves romains affranchis. Les sans-culottes ont forcé Louis XVI à le porter, Napoléon l’a interdit, la Troisième République en a coiffé Marianne, la Poste l’a collé sur un timbre, les Jeux olympiques de Paris en ont fait leur mascotte. Mais en 1792, que se passe-t-il pour rendre si populaire ce symbole de notre liberté ? 

Dès le début de la Révolution française, des mercenaires suisses ont été chargés de défendre la royauté, les aristocrates et les lieux de pouvoir comme la Bastille et les Tuileries. Mais parmi ces soldats au service étranger, certains se révoltent et, alors qu’ils sont casernés à Nancy, prennent en otage leurs officiers.

Pour cela ils seront massacrés, condamnés au gibet, à la roue ou aux galères. Quand les Suisses rebelles, enfermés au bagne de Brest, sont par la suite graciés par l’Assemblée nationale, ils deviendront des héros populaires, porteurs du message révolutionnaire et du fameux bonnet rouge, celui-là même que Louis XVI a dû enfiler pour tenter d’apaiser les sans-culottes. Ce bonnet rouge était en effet celui que les galériens condamnés à de lourdes peines devaient porter.

Après Dix petites anarchistes, où Daniel de Roulet bousculait l’histoire d’une Suisse d’en haut contrôlée par l’argent, il nous raconte cette fois le destin d’une piétaille sacrifiée. Deux millions de mercenaires suisses ont été au service des rois et princes de l’Europe. La souffrance, les amours et l’héroïsme de huit d’entre eux pris dans la tourmente révolutionnaire donnent à ce texte sa matière romanesque.

Écrit en prose coupée, Le bonnet rouge s’appuie sur des sources historiques ainsi que sur une documentation familiale de l’auteur.

Daniel de Roulet, né à Genève en 1944, a grandi dans le Jura suisse. Il est l’auteur d’une trentaine de livres et d’une série romanesque qui raconte joies et misères de l’épopée des ingénieurs nucléaires. Ses livres sont parus dans une dizaine de langues. Il est devenu écrivain sur le tard, passant d’abord par l’architecture et l’informatique pour, dit-il, comprendre le monde et savoir le recréer.