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Sorties littéraires 2020

Ettore Sottsass

Parution le 19 mars 2020 – Éditions Hérodios

«Écrit la nuit est un testament, une confession, un roman privé ; c’est un journal existentiel sur le mal de vivre.»

Vincenzo Trione, Corriere della Sera

Artiste mythique, icône de la modernité et de l’avant-garde internationale, Ettore Sottsass est également un écrivain accompli, maître dans l’art de raconter des histoires, comme en témoignent ses nombreux récits et chroniques, et ces pages autobiographiques qui renouvellent en profondeur le thème de «l’innamoramento». Dans cette série de chapitres, pensés comme testament au début des années 2000, Sottsass fait défiler, dans une suite faussement désinvolte, les tableaux de son enfance en Autriche puis à Turin ; de sa jeunesse, où il rencontre Fernanda Pivano, la grande traductrice italienne des écrivains et poètes de la Beat Generation, qui l’influenceront ; et des années de l’âge mûr, enfin, où il voyagera à travers tous les continents aux côtés de sa muse et complice Barbara Radice. Ce qui frappe et enchante dans ces évocations pleines de verdeur, c’est le don qu’a Sottsass de se livrer au lecteur d’une voix confiante et amie. «Celui qui tient dans ses mains ce livre, écrit Sottsass en préambule à ce livre, tient (peut-être) dans ses mains un homme nu.» La partie de ce livre de mémoires qui forme le Livre interdit est celle où Sottsass apparaît le plus nu, où la créativité, la sensibilité, l’intelligence ne font qu’un seul flux avec la sensualité.

Ettore Sottsass (Innsbruck, 1917- Milan, 2007) grandit d’abord en Autriche puis à Turin, où il arriva dans ses années d’adolescence. Il participa, comme architecte et designer, à tous les mouvements radicaux qui émergèrent et s’épanouirent au cours des décennies 1960-1970 aux États-Unis et en Europe. En 1981, il fonda avec quelques amis le Groupe Memphis, qui transforma de façon marquante l’univers du design en Italie et dans le monde. On lui doit, notamment, le design mondialement célèbre de la machine à écrire « VALENTINE », qu’il dessina pour Olivetti.