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Sorties littéraires 2021

Luisa Carnés

Domaine Étranger
Roman-reportage traduit de l’espagnol par Michelle Ortuno
Parution le 9 avril 2021 – (Éditions) La Contre Allée, Collection « La Sentinelle »

« Il faut éliminer toute cette pourriture. Détruire, pour reconstruire. Construire sur des assises de culture. Et de fraternité. » Luisa Carnés – Tea Rooms

 Dans le Madrid des années 1930, Matilde cherche un emploi. La jeune femme enchaîne les entretiens infructueux : le travail se fait rare et elles sont nombreuses, comme elle, à essayer de joindre les deux bouts.

C’est dans un salon de thé-pâtisserie que Matilde trouve finalement une place. Elle y est confrontée à la hiérarchie, aux bas salaires, à la peur de perdre son poste, mais aussi aux préoccupations, discussions politiques et conversations frivoles entre vendeuses et serveurs du salon.

Quand les rues de Madrid s’emplissent d’ouvriers et ouvrières en colère, que la lutte des classes commence à faire rage, Matilde et ses collègues s’interrogent : faut-il rejoindre le mouvement ? Quel serait le prix à payer ? Peut-on se le permettre ? Qu’est-ce qu’être une femme dans cet univers ?

 

Couverture de Tea Rooms

Luisa Carnés, née à Madrid en 1905 et décédée à Mexico en 1964, fait partie de « La Génération de 27 » (comme Federico García Lorca, Dámaso Alonso, Gerardo Diego, Luis Cernuda, Vicente Aleixandre etc…). Ces dernières années, son travail a enfin été réédité et elle est l’une de « ces figures » qui émergent remarquablement de l’oubli. Elle commence à travailler à 11 ans. Elle compense son manque d’instruction par une curiosité littéraire féroce et multiplie ses lectures, en particulier des auteurs russes. Son apprentissage littéraire est autodidacte et la conduit vers la littérature et le journalisme, jusqu’à devenir, selon la critique de l’époque, l’une des meilleures écrivaines des années 1930.

De son nouvel emploi dans un salon de thé, elle tire, en 1934, le roman qui la consacre, Tea Rooms (femmes ouvrières), un roman-reportage d’une surprenante modernité qui s’inscrit dans la tradition de ce genre littéraire apparu dès les années 1920. Elle deviendra journaliste à temps plein suite à sa publication.